Fallone Mouga, une des représentante du Cameroun YMCA pour le projet YAC
Le deuxième comité exécutif de la Branche de Douala B pour le compte de l’année en cours, qui s’est tenu tenu le samedi dernier 25 août 2018 au collège Alfred Saker à Douala, a eu le privilège de recevoir Mlle Fallone Mouga de l’union locale de Fougerole de la branche de Yaoundé B. L’exposé qu’elle a présenté au cours de cette séance, a permis aux participants d’en savoir plus sur sa participation au programme YAC (Young advocates for change, Jeunes défenseurs du changement) qui a duré 6 mois, en tant que l’une des représentantes du Cameroun YMCA. Nous avons pu lui poser quelques questions sur le sujet.
Parlez-nous de votre participation au programme YAC et de l’expérience que vous en avez tirée
En effet le YAC est un programme international d’échange de jeunes des pays d’Afrique, sponsorisé par une ONG norvégienne dénommée Fknorway dans laquelle participent 7 organisations jeunes parmi lesquelles le YMCA. Il réunit 6 pays africains dont le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, le Kenya, Madagascar, Sierra Leone et le Cameroun. Le but du YAC est d’accompagner les jeunes dans leur autonomisation à travers le partage d’expériences vécues ailleurs. Ce programme est en adéquation avec la philosophie S2C qui veut que les jeunes soient des citoyens et non des sujets dans la société et même au sein de leur famille et milieux qu’ils fréquentent.
De l’expérience que j’en ai tirée, je suis venue l’implémenter au Cameroun. Contrairement à ce qui se passe à l’extérieur, nous n’avons pas une vision claire du YMCA, notre fonctionnement est essentiellement axé sur la religion (Church club). L’expérience que j’ai eu la chance d’acquérir dans ce programme nous permettra de nous adapter au mode de fonctionnement des autres YMCA en Afrique et dans le monde. Nous aurons la possibilité de mieux faire la différence entre une union locale et un club, comment créer des clubs et les animer, comment avoir des partenariats et s’implanter dans la société, comment créer un réel rapprochement avec les autorités de notre pays.
Revenons sur le principe de création des clubs qui continue d’être un amalgame dans l’esprit des jeunes, même ceux qui ont compris la vision du mouvement. Quelle est votre lecture du concept de club, au vu de ce qui se passe à l’extérieur ?
Il faudrait déjà rappeler qu’un club ne se crée pas par simple conformisme. L’on devrait se baser sur un certain nombre de facteurs incitant une réelle prise de décision dans ce sens. Par exemple: quels sont les problèmes auxquels notre localité ou notre société fait face, qu’est-ce que le YMCA ou votre union locale peut apporter comme solution pour pour les résoudre. Des unions locales peuvent par exemple créer des clubs hygiène et salubrité pour résoudre des problèmes liés aux ordures ménagères dans leurs localités, elles peuvent se baser sur les centres d’intérêts des jeunes, pourquoi pas un club chant ou un club danse pour des prestations dans des cérémonies ou l’organisation des concerts dans ce sens. De plus cela ne doit pas être pour une activité ponctuelle ou saisonnière. Un club devrait avoir un bureau, une instance de gestion en bonne et due forme avec un programme d’activité dûment élaboré. Un club doit avoir un programme d’activité comme une union locale.
Qu’est-ce que vous conseilleriez aux jeunes de nos unions locales au sortir de ce programme ?
Ce que je peux conseiller aux jeunes après l’expérience que j’ai vécue en immersion dans ce programme et par rapport aux fonctionnements des autres YMCA que j’ai pu observer, c’est d’avoir un esprit de sacrifice. J’en ai pris pour six mois hors du pays pour ce programme d’échange. Ici au Cameroun nous évoluons encore dans un mode de fonctionnement réellement encourageant basé exclusivement sur le volontariat, avec comme seule satisfaction celle du travail bien fait. Ailleurs j’ai pu voir et comprendre comment ils fonctionnent avec des sponsors et des partenaires. Avec encore un peu de sacrifice et d’acharnement notre YMCA pourra être comme celui des autres. J’ai cette ferme conviction parce que nous avons du potentiel, nous avons des membres. Ailleurs ils n’ont que des institutions et pas de membres. Et si nous nous y mettons réellement, d’ici 2020 le Cameroun YMCA ne sera plus pareil, a-t-elle conclu.
Voilà une expérience qui vient à point nommé remettre la motivation et l’engagement des jeunes YMCA sur la voie de la responsabilité, lesquels d’ailleurs n’ont pas hésité à se rapprocher de notre invitée pour plus d’échanges, lesquels de notre point de vue, étaient réellement édifiants.
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